Allons-nous vers une restriction de l’usage des intelligences artificielles ?
L’usage des intelligences artificielles pose de nombreuses questions. Au point que certains appellent à une pause.
Par Lucas Dupeux-Moniot, étudiant au sein du Master Droit du numérique de l’Université de La Rochelle.
Cela doit bien faire un mois que chaque jour nous voyons une actualité dont l’intitulé débute par “ nous avons demandé à ChatGPT si…”; il semble de ce fait désormais indéniable que les intelligences artificielles sont destinées à jouer un rôle important dans notre vie numérique.
Bien d’autres exemples viennent ponctuer nos virées sur le net : fausses vidéos de présidents américains, photos du pape en doudoune, étudiants trichant afin de rédiger leurs devoirs …
Ces outils ont su rapidement trouver une place sur internet, devenant une source de contenu pouvant bien souvent causer quelques problèmes. Aux USA, les premières entreprises à utiliser des IA commencent à renvoyer du personnel, en France elles servent aux ultras pour générer de fausses photographies à des fins de propagande et de désinformation.
Un mouvement de contestation commence à émerger; une tribune invitant à faire une pause de 6 mois dans le développement d’intelligences artificielles a été signée par une centaine d’acteurs du numérique dont Elon Musk; plusieurs villes comme New-York et Montpellier interdisent désormais à leurs employés d’user de Chat-GPT.
Après une période d’enthousiasme à l’égard des IA, nous semblons désormais tendre vers une prise de conscience du risque qu’elles représentent à de nombreux égards. Est-il nécessaire de les mettre en suspens le temps de mieux maîtriser les enjeux liés, devrions-nous aller jusqu’à en restreindre l’usage ?
Les multiples problématiques liées aux IA mettent à mal le législateur, en matière de responsabilité lié aux données sorties par ces dernières, mais aussi concernant la propriété intellectuelle du contenu généré. Comment gérer le risque qu’elles font peser sur certains emplois ? De nombreuses questions se présentent à nous, mais peu de réponses émergent pour l’instant.