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Jean-Pierre Doussot, bâtisseur de l’eFinance au sein de la FnTC
Après 15 ans à diriger les travaux du Groupe de travail eFinance, qu’il a créé, Jean-Pierre Doussot, passe le relais. La Fédération tient à le remercier chaleureusement pour son œuvre considérable, qui a participé au rayonnement de la FnTC, et fait progresser la confiance numérique dans le secteur financier.
Comme un signe, c’est par un succès que Jean-Pierre Doussot est arrivé au sein de la Fédération des Tiers de Confiance du numérique. C’est en effet en remportant en 2004 le trophée de l’innovation pour la meilleure application du secteur privé qu’il fait ses premiers pas au sein de la FnTC. Alors directeur du digital d’une banque française filiale d’un grand groupe bancaire international. En 2007, il décide de quitter cet établissement pour créer sa société de conseil et décide d’adhérer à la Fédération pour participer à des projets de dématérialisation des offres des moyens de paiement, de monétique, de banque électronique et de signature électronique. Quelques années plus tard, pour développer ces travaux dans les secteurs de l’assurance, de la banque et de la finance, il crée le Groupe de travail eFinance.
« Nous sommes partis de rien mais dix ans après, il y avait 80% des acteurs du secteur » se souvient Jean-Pierre Doussot, « c’est une grande satisfaction personnelle. Au fil des années, nous avons travaillé sur les migrations protocolaires banques/entreprise, sur la dématérialisation des créances, sur l’authentification et la signature électronique dans le domaine financier et, dernièrement, sur la mobilité de la signature qui a une vocation européenne. La pandémie nous a malheureusement donné raison, le télétravail est en marche, et il faut pouvoir signer dans toutes les situations ».
« L’eFinance est un domaine qui correspond bien à la confiance numérique » que représente la FnTC », estime Jean-Pierre Doussot, « le secteur est devenu de plus en plus large, et de plus en plus complexe, notamment au niveau de la chaîne de responsabilité dans un contexte d’intensification de la sous-traitance digitale. Réaliser ces différents travaux a permis de nous faire reconnaître par l’écosystème, de nous conférer une certaine légitimité, comme le prouvent nos échanges avec le Comité Français d’Organisation et de Normalisation Bancaires (CFONB) et France Payments Forum ».
« C’est grâce à l’action et au réseau de Jean-Pierre Doussot qu’aujourd’hui autant d’entités sont présentes dans le GT eFinance : des éditeurs de logiciel, des banques, des autorités de certification, des organismes professionnels… », explique Roger Tager, qui lui succède dans l’animation du groupe de travail. « Sa connaissance du secteur, son réseau et ses compétences ont été des atouts considérables », poursuit-il, « La manière dont il trouvait les bons interlocuteurs, son investissement pour motiver les groupes externes et les amener à échanger ont été déterminantes. Avec autant d’acteurs, il faut savoir trouver un consensus, mais également que ce consensus soit fonctionnel, qu’il puisse être appliqué… Ce qu’il a fait par exemple avec la signature électronique en mobilité ».
Parmi les réalisations de la FnTC dont Jean-Pierre Doussot est le plus fier, il cite la création du Collège utilisateurs : « le GT eFinance a été vraiment moteur pour faire naître ce collège, ce qui nous a permis de faire adhérer de grands groupes. Les acteurs historiques de la FnTC sont des fournisseurs de solutions, et ce collège a permis de les faire dialoguer avec des donneurs d’ordre ». Mais également le Master de Droit numérique de La Rochelle : « Ce projet, porté par Alain Bobant, permet de diffuser la confiance numérique dans les secteurs financiers. Il faut expliquer aux juristes les obligations réglementaires du secteur financier, faire comprendre les innovations contractuelles et la cartographie de risque, très complexe, du secteur. Une formation était nécessaire ».
S’il a décidé de passer le relais au sein du GT eFinance « par besoin de transmettre », Jean-Pierre Doussot ne se fait aucun souci pour l’avenir : « Aujourd’hui plus personne ne conteste l’apport de la FntC dans la finance. Les acteurs historiques de la confiance ont montré qu’ils pouvaient s’adapter aux problématiques du secteur. Le but n’est pas de trouver des sujets, mais de répondre à des besoins, de façon pratique. Il faut continuer à travailler dans ce sens, notamment avec les instances de classe au niveau européen. Les thématiques ne manquent pas : l’intelligence artificielle, la blockchain vont devenir un enjeu considérable et permettre une monnaie numérique basée sur ces nouvelles technologies … La FnTC va devoir être force de proposition, susciter des envies, des projets, et amener des solutions concrètes. C’est une belle aventure qui va continuer, et je ne manquerai pas de suivre les travaux… Et si je constate que je peux apporter une contribution ou des suggestions, je n’hésiterai pas à le dire, notamment à Yves Le Querrec, le vice-président du CFNOB et de la FnTC, nous avons tellement échangé au fil des années, qu’on peut se parler franchement, sans arrière-pensée et avec une complicité constructive », sourit-il.
« Il nous a montré la bonne manière de faire, la bonne démarche, nous n’avons plus qu’à suivre ses pas, son exemple », conclut Roger Tager. « Ce ne sera pas facile, mais nous allons essayer d’être à la hauteur ! ».