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Guillaume Vassault-Houlière : « La FnTC est presque une université »

 

Guillaume Vassault-Houlière est CEO de YesWehack, qui rassemble une communauté de hackers pour aider les entreprises à améliorer leur cyber-sécurité. Start-up de quelques personnes quand l’entreprise a adhéré à la Fédération des Tiers de Confiance du numérique (FnTC) en 2016, c’est aujourd’hui une société qui emploie près de cent personnes, et opère dans plusieurs pays avec des antennes à Singapour, en Suisse et en Allemagne. Le fondateur de Yeswehack raconte pourquoi il est très vite devenu membre de la FnTC, et ce que cette adhésion lui a apporté.

 

Comment est né Yeswehack ?

Au départ, en 2013, c’était simplement « un jobboard », des petites annonces qui faisaient le lien entre hackers et sociétés. Puis en 2015 nous avons lancé une plateforme, dans le but de fédérer une communauté… Et cette idée a plutôt bien fonctionné : cette communauté rassemble aujourd’hui 30 000 personnes, dans plus de 150 pays. Les primes peuvent monter jusqu’à 200 000 euros, et nous avons des clients dans plus de 40 pays avec des filiales en Suisse, en Allemagne, à Singapour.  

Ce qu’on pouvait au départ prendre pour des faiblesses, ces règles comme le RGPD, le KYC, ou concernant la signature électronique, nous en avons fait des forces. Cette confiance à l’européenne est devenue pour nous un levier marketing. Ce qui a nous permis d’être leader sur le marché européen, mais aussi asiatique.

Il pouvait y avoir des incertitudes sur le modèle économique, les statuts légaux,… Mais ce genre de projet n’est plus inhabituel aujourd’hui, et on a pu voir avec Doctolib ou tousanticovid, l’utilité que pouvaient avoir certaines initiatives…

Comment avez-vous adhéré à la FnTC ?

Très rapidement après notre lancement en fait. Yeswehack a été créé en janvier 2016, et nous avons adhéré en octobre de la même année.  Notre avocat, Eric Caprioli, nous avait conseillé d’entrer en contact avec la Fédération, ce que nous avons fait en rencontrant notamment son président Alain Bobant. Et j’ai été rapidement convaincu : notre activité reposait, et repose toujours, sur la confiance, plus particulièrement dans le domaine de la cybersécurité.

 

 

Lors de notre adhésion, nous avions beaucoup de questions sur la signature électronique ou le KYC… Des problématiques qui n’étaient pas encore mâture à ce moment-là, mais qui sont aujourd’hui passées dans le quotidien. La FnTC nous a aidé à comprendre et maîtriser ces procédures ; les adhérents ne viennent pas des mêmes secteurs mais cette diversité est une force : nous avons des problématiques différentes mais nous avons le même objectif, la confiance numérique.

En quoi est-ce important pour vous d’être un tiers de confiance ?

Notre fonction même est d’être un tiers de confiance, nous faisons le lien entre sociétés et hackers, mais il faut que ce cercle soit vertueux, que le hacker comme la société ait certaines valeurs, une éthique, que la valeur des produits de la société soient établies… La cybersécurité est un secteur qui exige beaucoup de confiance, mais dans ce domaine ou un autre, être un tiers de confiance demande une objectivité, des valeurs, une garantie… Ce qui correspond parfaitement au fonctionnement de Yeswehack.

A part la signature et le KYC que vous avez déjà évoqués, quel groupe de travail de la FnTC vous a particulièrement intéressé ?

Nous manquions de connaissances dans la blockchain, nous avons donc participé à plusieurs reprises au groupe de travail correspondant. Cela nous a été très utile pour en apprendre plus, mais également pour se faire un réseau dans ce secteur…

Quelle est pour vous la particularité de la FnTC ?

C’est une fédération à taille humaine, avec une réelle diversité de compétences. J’ai l’impression aussi que c’est une structure qui n’hésite pas à faire une place dès le démarrage à des petites structures sur des secteurs émergents. Il y a une vraie écoute sur les problématiques que ces entreprises naissantes peuvent rencontrer, à l’image du président Alain Bobant, et c’est quelque chose que nous avions particulièrement apprécié pendant nos premières années, alors qu’on se concentrait sur le marché français, ce qui nous a permis de voir plus large ensuite…  

 Conseilleriez-vous aux start-ups de rejoindre la FnTC ? Et pourquoi ?

Oui, surtout pour un entrepreneur qui veut devenir un tiers de confiance, avec toute la noblesse que comporte ce rôle. Devenir tiers de confiance est une grosse responsabilité, notamment juridique : il faut s’assurer de l’éthique des interlocuteurs, vérifier que les produits apportent la confiance nécessaire dans ce secteur, et bien d’autres obligations… Pour apprendre à maîtriser cette fonction, la FnTC est presque une université, qui permet de comprendre les pratiques et les valeurs nécessaires à la confiance.